Chers frères et sœurs,

Chers paroissiens,

Dans sa lettre datée du 11 février 2022 à Mgr Rino Fisichella, pour le Jubilé « 2025 », le pape François déclare :

« En ce temps de préparation, je me réjouis dès à présent de penser que l’année précédant l’événement jubilaire, 2024, pourra être consacrée à une grande “symphonie” de prière. Tout d’abord pour retrouver le désir d’être en présence du Seigneur, de l’écouter et de l’adorer. Une prière, aussi, pour remercier Dieu pour les nombreux dons de son amour pour nous et louer son œuvre dans la création, qui engage chacun au respect et à l’action concrète et responsable de sa préservation. La prière comme expression “d’un seul cœur et d’une seule âme” (cf. Ac 4, 32), qui se traduit par la solidarité et le partage du pain quotidien. La prière qui permet à chaque homme et à chaque femme de ce monde de se tourner vers le Dieu unique, pour lui dire ce qui est caché dans le secret du cœur. La prière comme voie royale vers la sainteté qui conduit à vivre la contemplation même au milieu de l’action. En bref, une année intense de prière, au cours de laquelle les cœurs s’ouvriront pour recevoir l’abondance de la grâce, faisant du “Notre Père”, la prière que Jésus nous a enseignée, le programme de vie pour chacun de ses disciples. »

Le temps du Carême va pointer le bout de son nez bientôt et ce sera une joie de se préparer à Pâques où Jésus nous renouvelle dans le don de sa vie. Cette année de la prière pourrait être l’occasion de se relancer par exemple dans la grâce de l’adoration eucharistique (très présente sur nos paroisses depuis 6 ans, gloire à Dieu !) qui nous fait entrer en communion avec les sentiments du Sauveur, ou dans la fréquentation de la messe quotidienne.

Père Jocelyn PETITFILS

Le monde, notre pays, nos familles ont besoin aujourd’hui plus que jamais : de paix, d’espérance et d’amour. Noël et le temps de l’Avent qui nous y prépare, sont une invitation à accueillir cette paix autrement que par l’étourdissement des écrans, et de nos addictions suscitées par la société de consommation.

Je vous invite tous à accueillir le prince de la Paix, qui à Noël, veut naître dans notre cœur.

Nous serons aidés pour cela par notre mère la Vierge Marie, l’Immaculée, pleine de grâce, le vendredi 8 décembre et par une belle soirée de prière le mardi 12 décembre autour du Christ.

Bon et saint temps de l’Avent !

Père Henry Dollié

Afin de prier pour les vocations en particulier sacerdotales dont nous avons tant besoin, voici quelques citations du saint Curé d’Ars sur la grandeur du prêtre à méditer sans modération : « Oh que le prêtre est quelque chose de grand ! S’il se comprenait, il mourrait… Dieu lui obéit : il dit deux mots et Notre Seigneur descend du ciel à sa voix et se renferme dans une petite hostie ».
« Voyez la puissance du prêtre ! La langue du prêtre, d’un morceau de pain, fait un Dieu ! C’est plus que de créer le monde. »
« Si on avait la foi, on verrait Dieu caché dans le prêtre comme une lumière derrière un verre, comme un vin mêlé avec de l’eau » « À quoi servirait une maison remplie d’or si vous n’aviez personne pour ouvrir la porte ? Le prêtre a la clef des trésors célestes. C’est lui qui ouvre la porte ; il est l’économe du bon Dieu, l’administrateur de ses biens. » « Lorsqu’on veut détruire la religion, on commence par attaquer le prêtre » « Un bon pasteur, un pasteur selon le cœur de Dieu, c’est là le plus grand trésor que le bon Dieu puisse accorder à une paroisse et un des plus précieux don de la Miséricorde divine. »

Père Jocelyn PETITFILS

Dernièrement, j’ai pu donner le sacrement des malades à des personnes en fin de vie, à l’agonie. Toute recroquevillée sur elle-même, abîmée par la douleur, respirant avec grande difficulté, une d’elles s’est arrêtée de s’agiter après le sacrement et s’est mise à contempler longuement la paume de sa main brillante de l’onction d’huile sainte. J’ai vu dans ce regard, avant qu’il ne se ferme définitivement quelques heures après, la foi dans sa simplicité la plus pure, le recueillement d’une âme devant son Dieu, en silence.
Certains croient que Jésus sur la croix était désespéré d’avoir « raté » sa venue sur la terre. Ne se plaignait-il pas ainsi : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » (Mt 27,46). Or, c’est bien tout l’inverse qui s’est passé. Jésus crucifié a vécu son agonie tout rempli de la foi parfaite. Alors que tout autour de lui n’était que calomnie, moquerie et crachat (surtout dans l’évangile selon St Matthieu que l’on entend ce dimanche des Rameaux), alors qu’il vivait une absolue solitude extérieure, intérieurement, il demeurait dans la paix et la joie de l’Esprit. C’est cet Esprit qu’il remit dès cet instant en expirant et qui permit au centurion d’affirmer « Vraiment, cet homme était le Fils de Dieu » (Mt 27,54). Ce mystère de la lumière au cœur des ténèbres est le centre de notre foi. Lors de la messe de la Vigile pascale, ne voyons-nous pas le cierge pascal, symbole du Christ ressuscité, entrer solennellement dans l’église noire, sans lumière ?

Non, nous ne sommes pas sur la terre en touristes, allant au gré des bons ou mauvais plans, avec plus au moins de conviction, menés par le vent du monde. Nous sommes sur la terre en combattants, armés du glaive de la foi qui nous est remis gratuitement par Dieu. Ce combat n’est pas une fatalité insurmontable mais une occasion de transformer nos petites épines du quotidien en coups d’audace, en bouquets de fleurs offerts pour la gloire de Dieu, appuyés sur la divine providence.

« Ô mort où est ta victoire ? » (I Co 15,55) interroge saint Paul. Le mystère pascal est bien le triomphe du Ressuscité qui a vaincu la mort. Il a vaincu sa propre mort mais aussi la nôtre car c’est lui qui a ouvert les portes scellées de la mort. Gardons ferme notre foi dans le Christ vainqueur ! Entrons dans la joie de notre résurrection qui débuta le jour de notre baptême ! Laissons-nous pénétrer par les paroles de Jésus : « Moi, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra. Tout homme qui vit et qui croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? » (Jn 11,25).

Père Jocelyn PETITFILS