NEUVIÈME STATION

Nous t’adorons, ô Christ, et nous te bénissons
R/ Parce que tu as racheté le monde par ta sainte Croix.

Du livre des Lamentations 3, 27-32

Il est bon pour l’homme de porter le joug
dès sa jeunesse,
que solitaire et silencieux il s’asseye
quand le Seigneur l’impose sur lui,
qu’il mette sa bouche dans la poussière :
peut-être y a-t-il de l’espoir !
Qu’il tende la joue à qui le frappe,
qu’il se rassasie d’opprobres !
Car le Seigneur ne rejette pas…
s’il a affligé, il prend pitié
selon sa grande bonté.

 

MÉDITATION

« Il s’est abaissé lui-même, en devenant obéissant jusqu’à mourir, et à mourir sur une croix ! » (Ph 2, 8). Chaque station sur ce chemin est une borne milliaire de cette obéissance et de cet anéantissement.

Nous prenons conscience de la mesure de cet anéantissement quand nous commençons à suivre les paroles du Prophète : « Le Seigneur a fait retomber sur lui nos fautes à nous tous… Nous étions tous errants comme des brebis, chacun suivait son propre chemin, mais le Seigneur a fait retomber sur lui nos fautes à nous tous » (Is 53, 6).

Nous nous rendons compte de la mesure de cet anéantissement lorsque nous voyons Jésus tomber de nouveau pour la troisième fois, sous le poids de la Croix. Nous en prenons conscience quand nous voyons qui est Celui qui tombe, Celui qui gît dans la poussière du chemin, sous le poids de la Croix, aux pieds des gens hostiles, qui ne lui ménagent aucune humiliation ni aucun affront.

Qui est Celui qui tombe ? Qui est Jésus Christ ? « Lui, qui était dans la condition de Dieu, il n’a pas jugé bon de revendiquer son droit d’être traité à l’égal de Dieu ; mais au contraire, il se dépouilla lui-même en prenant la condition de serviteur. Devenu semblable aux hommes et reconnu comme un homme à son comportement, il s’est abaissé lui-même, en devenant obéissant jusqu’à mourir, et à mourir sur une croix » (Ph 2, 6-8).

 

ACCLAMATIONS

Jésus Christ,
Tu as connu l’amertume de notre terre
pour transformer les gémissements de la souffrance en chant de louange.
Christe, eleison.
Jésus Christ,
toi qui t’es abaissé jusqu’à prendre notre chair
pour redonner toute sa noblesse à la création.
Christe, eleison.

Tous :

Notre Père, qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses,
comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation
mais délivre-nous du Mal.
Amen

Daigne, ô Mère, source d’amour, me faire éprouver tes souffrances pour que je pleure avec toi.